• Au pays de Charlie

    Vous ne gagnerez pas.

     

    Vous avez tué pour rien, vous avez tué bêtement.

     

    Il ne devrait pas être besoin de le dire, qu’on tue souvent pour rien, à qui sait, comprend et jouit de ce qu’est complètement l’humain, sans lui souhaiter les limites de sa propre perception, mais l’on peut considérer qu’il faille faire ou répéter un très simple calcul, au bénéfice des persistants candides du phénomène.

     

    Dont acte.

     

    Cette mort, ignominieusement répandue depuis le coin de la rue jusqu’au centre des bureaux, elle ne vous servira de rien. Elle jouera contre vous, contre ce que vous prétendiez faire, contre ce que vous pensiez représenter et peut-être même contre d’autres, que, regrettablement, les yeux encore emplis de larmes ou bientôt embués de colère, ils risquent demain matin, plus encore qu’hier soir, de prendre précipitamment pour vous.

     

    Aux heures sombres, il est quelques rares idées pour se nourrir du fait qu’on veuille bien en mourir. Aucune pourtant ne saurait prendre table ni racine en ce qu’on donne à l’autre le devoir de mourir.

     

    Vous n’avez tué que pour que nous gagnions, que pour qu’ils gagnent, eux, ces désormais immortels, ceux-là que vous avez voulu pour la dernière des fois et après tant de menaces museler, mais à qui vous n’avez réussi qu’à offrir la seule éternité qui vaille : c’est en le cœur d’une nation, que vous les enterriez en les flinguant, et rien n’y meurt jamais plus difficilement que la flamme du souvenir de ces grands que vous n’aurez pas fait passer de vie à trépas mais de hérauts des mines d’une République à simples et purs héros d’un peuple. Ils ne sont plus que nôtres, désormais, hors de votre salissure, hors de votre mesquine vue, hors de vos rétrogrades carcans ; ils sont libres, enfin, et nous les regrettons, pour sûr, aussi certainement que nous nous consolerons de cette horrible peine en les sachant si libres qu’ils ne vous craignent plus – et nous n’oublierons pas de sitôt qu’ils ne nous en souhaitaient pas moins, de cette liberté que tant auront échoué à nous ravir !

     

    Vous avez tué pour rien, vous avez tué bêtement, et vous ne gagnerez pas cette peur, que nous vous refusons !

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